Airbus anticipe un doublement de la flotte mondiale dans les vingt ans

L'avionneur européen, dont le siège social est à Blagnac, a dévoilé hier au Salon du Bourget ses dernières prévisions de marché à l'horizon 2034. Et, comme son concurrent Boeing, il table sur un doublement de la flotte mondiale.
Tom Enders, PDG d'Airbus Group, aux côtés du président de la République, François Hollande, hier 15 juin au Salon du Bourget

John Leahy, le "super vendeur" d'Airbus, a réservé une petite surprise aux représentants de la presse hier, pour le premier jour du Bourget. Il a dévoilé les prévisions à long terme d'Airbus, un document qui devait normalement être publié en septembre. Mais, comme son rival Boeing avait communiqué ses chiffres quelques jours avant l'ouverture du salon parisien, Airbus ne pouvait en rester là. Tout comme Boeing, le constructeur européen prévoit un doublement de la flotte mondiale dans les vingt prochaines années. Elle passerait ainsi de 19 000 à 38 500 avions passagers et frêt.
 
Selon les experts d'Airbus, le marché aura besoin de 32 600 nouveaux avions d'ici à 2034, valorisés à près de 5 000 milliards de dollars (le solde correspondant aux avions non retirés du service).

"Nous sommes confiants dans ces prévisions, car la croissance du trafic passagers se poursuit, malgré les chocs externes", ajoute John Leahy.

Pour Airbus, le taux annuel moyen de croissance du trafic sera de 4,6 % au cours des vingt prochaines années.

"L'A380, l'avion idéal"

Mais, là où les avis d'Airbus et Boeing divergent, c'est sur l'avenir du marché des "very large aircraft" (VLA), les A380, Boeing 747-8 et autres 777X. Pour Airbus, ce créneau nécessitera 1 550 nouveaux avions alors que son rival américain n'en voit que 540... Cette différence s'explique notamment par le fait que Boeing n'inclue pas le futur 777-9X à plus de 400 places dans les très gros avions, alors qu'Airbus, si. Surtout, Airbus règne en maître sur le segment des avions de plus de 450 places avec son A380.
 
Au moment où le doute s'installe sur l'avenir du super-Jumbo, John Leahy a voulu réaffirmer sa confiance.

"Le marché de l'A380 se concentre sur les mégalopoles, qui vont passer de 47 actuellement à plus de 90. L'A380 est l'avion idéal pour décongestionner ces aéroports", ajoute le directeur commercial d'Airbus.

Ce dernier est cependant resté évasif sur la possibilité de lancer un A380neo ou une version strech (A380-900) : "On discute avec certaines compagnies aériennes de ces sujets, mais ce n'est pas d'actualité."

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