Nicolas Tarrene, le président de PSI Environnement, navigue avec aisance entre les différents bâtiments du vaste pôle environnemental de sa société, à Lannemezan. Posté devant des rangées de cuves monumentales ou juché à plusieurs mètres de hauteur sur des passerelles métalliques, il en dévoile les secrets. Ce site de huit hectares, qui offre une vue imprenable sur les Pyrénées, est son royaume. L'ancien cadre d'IBM tient en effet depuis trois ans les rênes de la société fondée par son père en 1988.

"L'entreprise a débuté ses activités avec des prestations de service relativement simples : de l'aspiration industrielle, de l'hydrocurage, du balayage...", explique-t-il. Dix ans plus tard, la PME a repris la décharge de Lannemezan, en y déployant une série d'activités environnementales. Aujourd'hui, l'entreprise de 45 salariés, qui dispose également d'un site administratif à Lannemezan et d'une déchetterie d'entreprise de 900 m2 à Tarbes, traite pas moins de 70 000 tonnes de déchets par an. Avec une palette d'activités très large, qui l'amène à intervenir dans tout le Sud-Ouest de la France.

"Nous avons cinq grands métiers différents ", annonce Nicolas Tarrene. Les études et conseils environnementaux, tout d'abord. "Nous apportons notre expertise en matière de gestion des déchets, en amont, principalement à des PME de 20 à 300 salariés", explique le président de PSI Environnement. Autre activité : la dépollution des sites et des sols. "Les villes s'agrandissent et, avant de céder leurs sites, les industriels doivent les dépolluer, rappelle Nicolas Tarrene. Nous intervenons du diagnostic à la traçabilité des déchets, en passant par la dépollution en elle-même."

Le nettoyage urbain et industriel (assainissement, curage de réseaux, vidage de fosses...) fait également partie des services offerts par l'entreprise. PSI Environnement réalise par ailleurs l'analyse et le traitement des effluents industriels. Enfin, autre activité : la gestion et le traitement des déchets. "Solides ou liquides, inertes ou dangereux", précise Nicolas Tarrene. Le site de Lannemezan dispose ainsi d'une zone de stockage des déchets inertes (terre, briques), une aire d'enfouissement de l'amiante, une plateforme dédiée au transit des déchets dangereux et une autre à la valorisation du bois. "Nous disposons par ailleurs de notre propre laboratoire d'analyse", ajoute Nicolas Tarrene.

Un futur substitut au chlore ?

La société familiale, qui a subi en 2014 un sévère revers conjoncturel, en enregistrant une importante baisse de chiffre d'affaires - 6,5 millions d'euros contre 11,5 millions d'euros l'année précédente - souhaite aujourd'hui "stabiliser" ses activités, tout en imaginant l'avenir. Avec un déploiement stratégique de sa filiale Pyrénées Ingénierie, bureau d'études environnementales qui dispose désormais d'une représentation à Toulouse.

Pour 2016, l'entreprise réfléchit par ailleurs à "un projet d'extension" de son site actuel, "lié aux activités de tri et de valorisation des déchets". Sans oublier un autre projet stratégique : le développement d'un produit innovant dédié au traitement de l'eau - susceptible de se substituer au chlore -, qui a déjà nécessité un investissement de 800 000 euros. Autant de dossiers qui pourraient permettre à l'entreprise d'atteindre ses objectifs. "Nous souhaitons revenir cette année à un chiffre d'affaires de 8 millions d'euros, avant de cibler à terme les 9 millions d'euros, voire 9,5 millions d'euros", annonce Nicolas Tarrene. Même si le chef d'entreprise le concède : "En ce moment, le marché est loin d'être simple. La production industrielle tourne au ralenti et les investissements sont bloqués. Plus personne ne prend de risque."

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