Aéroport de Toulouse : Anne-Marie Idrac présidente du conseil de surveillance ?

La nouvelle gouvernance se met en place à l'aéroport de Toulouse. Demain, mardi 5 mai, se tiendra la première réunion du nouveau conseil de surveillance durant lequel le nouvel actionnaire, Casil Europe, disposera d'une majorité de sièges pour élire le nouveau président ou la nouvelle présidente du conseil. Anne-Marie Idrac, ancienne présidente de la RATP, est pressentie pour ce poste. Par ailleurs, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a déjà noué des contacts avec les nouveaux actionnaires au sujet du financement du Parc des expos.
Anne-Marie Idrac a rencontré les membres de l'actuel conseil de surveillance
Anne-Marie Idrac a rencontré les membres de l'actuel conseil de surveillance (Crédits : Photo Reuters)

Le nouveau tour de table du Conseil de surveillance de l'aéroport Toulouse-Blagnac sera connu demain, mardi 5 mai. Après l'officialisation par l'État, le 17 avril 2015, de la vente de ses parts à Casil Europe, la nouvelle gouvernance se met en place. Un nouveau président du conseil de surveillance sera élu demain par les 15 membres du conseil. Il pourrait s'agir... d'une présidente.

Anne-Marie Idrac, "une chance pour Toulouse"

L'information n'est pas encore officielle mais Anne-Marie Idrac sera peut-être dès demain la nouvelle présidente du conseil de surveillance de la société ATB, ou du moins, membre du conseil. La cheffe d'entreprise et femme politique a été reçue par l'ensemble des membres de l'actuel conseil de surveillance. La semaine dernière, elle a notamment rencontré le président de la CCI de Toulouse afin d'évoquer son rôle dans la nouvelle gouvernance.

"C'est une femme brillante et une chance pour Toulouse", s'enthousiasme Alain Di Crescenzo, interrogé au sujet de cette rencontre.

Anne-Marie Idrac est une ancienne députée UDF des Yvelines et ancienne secrétaire d'État au Transports et au Commerce extérieur. Elle a également été présidente de la RATP et de la SNCF. À 64 ans, elle est actuellement la représentante spéciale du ministre français des Affaires étrangères pour les échanges économiques avec les Émirats Arabes Unis. Après l'arrivée d'Anne Lauvergeon à la tête de Sigfox l'année dernière, elle pourrait être la deuxième femme d'envergure nationale à prendre les rênes d'une société toulousaine.

Actuellement, c'est un représentant de l'État, Emmanuel Duret, qui préside le conseil de surveillance.

15 sièges

Le conseil de surveillance est composé de 15 sièges, dont six seront désormais occupés par le nouvel actionnaire, Casil Europe. La CCI de Toulouse (25 % du capital) dispose de 4 sièges, et l'État de deux sièges. Les trois sièges restants sont répartis entre Toulouse Métropole, le Département et la Région (représentés dans l'ordre par Bernard Keller, François Peraldi et Thierry Suaud).

C'est au terme d'un vote que le / la président(e) du conseil de surveillance sera élu(e) par ses pairs, demain en début d'après midi.

Par ailleurs, Jean-Michel Vernhes, président du directoire d'ATB, devrait garder son poste, le nouvel actionnaire ayant promis de ne pas toucher au management de l'aéroport.

Jean-Luc Moudenc n'a pas attendu

Contrairement à ce qu'il avait annoncé la semaine dernière en conférence de presse, le maire de Toulouse n'a pas attendu l'officialisation de la nouvelle gouvernance pour relancer le dossier du Parc des expositions.

"J'attendrai que la nouvelle gouvernance soit mise en place le 5 mai pour avoir des interlocuteurs sur le dossier du Pex", avait-il en effet affirmé le 27 avril dernier.

Or, le maire a reçu dès la semaine dernière des représentants du nouvel actionnaire afin d'aborder le financement de cette infrastructure à 400 millions d'euros. "Le dialogue est noué", confirme son entourage. "C'était un rendez-vous de présentation mutuelle, le Pex n'était pas le sujet de la conversation", ajoute un porte-parole de Casil Europe.

Le maire de Toulouse, qui souhaite financer le futur Parc des expositions grâce à un partenariat public-privé, a rappelé lors de son bilan que le nouvel actionnaire s'est déjà engagé à financer ce projet :

"Les quatre candidats au rachat des parts de l'État s'étaient tous engagés, en novembre 2014, à financer le Parc des expositions. C'était une des conditions imposées par les collectivités dans le choix du nouvel actionnaire."

Si la participation de Casil Europe au projet n'est pas confirmée (ni à quelle hauteur), le montant de l'investissement, lui, est connu : "Le Pex nécessitera en tout 400 millions d'euros d'investissement, en comptant la voirie, le tram, la TVA, tout !", précise Jean-Luc Moudenc.

Le 27 avril, le maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole a affirmé qu'il se donnait jusqu'à fin 2015 pour trouver un partenaire privé afin de financer cet équipement "nécessaire pour l'emploi et l'attractivité de Toulouse".

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