Les négociations de vente de Cimpa par Airbus avancent. Lundi 16 février, le groupe aéronautique a annoncé, à l'issue de son comité européen, "la poursuite des négociations de vente de sa filiale Cimpa SAS avec le groupe Sopra Steria, acteur européen de la transformation numérique".
Dans le cadre de son "plan stratégique visant à se recentrer sur son cœur de métier aéronautique", Airbus a décidé de se défaire de sa filiale le 8 octobre 2014 lors de son comité européen. Sur les 11 candidatures de rachat reçues, 5 avaient été sélectionnées. À l'issue de la présentation des projets, deux candidatures semblaient avoir été retenues : l'indien SSII Infosys, comme nous l'indiquions le 28 janvier dernier, et une autre entreprise, française celle-ci. Aujourd'hui, Sopra Steria est le seul "acheteur potentiel" car, explique Airbus, "tant que la période d'information et de consultation n'est pas achevée nous ne pouvons pas dire légalement que Sopra est le repreneur.
Le délai légal doit être respecté ".
À la recherche d'un "partenaire qui permettrait à Cimpa de poursuivre son développement à long terme et de diversifier ses marchés", Airbus précise que les discussions avec Sopra Steria sur "les termes et conditions de cette vente" auront lieu "au cours des semaines à venir". Dans le même temps, "Cimpa SAS lancera un processus d'information et de consultation auprès du comité d'entreprise, conformément aux exigences légales", d'après l'avionneur, dont le siège est à Blagnac.
Les syndicats restent vigilants
Cette annonce de la sélection de Sopra-Steria comme "acheteur potentiel" fait réagir l'intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO de Cimpa.
"Malgré quelques bonnes intentions affichées, tel que le maintien du périmètre actuel de Cimpa dans son intégralité, aucune garantie concrète n'est apportée à ce jour par la Direction, écrit l'intersyndicale."
Toujours opposés à la vente, les syndicats de Cimpa entendent rester "vigilants à ce que cette vente ne soit pas l'occasion, à court, moyen ou long terme, de procéder à toute forme de pression sur les employés, que ce soit sous forme de licenciements, de ruptures conventionnelles abusives ou de mobilités forcées".
Ils attendent "des informations détaillées sur le projet industriel de Sopra-Steria et les
garanties économiques et sociales apportées par celui-ci ainsi que par Airbus".
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