Toulouse Business Schcool et Science Po lancent un nouveau double-diplôme qui vise à former des professionnels du management public et des collaborateurs à forte valeur ajoutée pour les entreprises qui évoluent dans un contexte international. Exigeant, ce cursus rajoute une année de cours par rapport au parcours traditionnel (6 ans au lieu de 5) mais permet d'obtenir le grade de Master de chacune des deux institutions.
"C'est un partenariat innovant, qui répond à une demande de la part des étudiants et dans lequel chacune des deux écoles reste fidèle à ses valeurs pédagogiques et à ses exigences", souligne Philippe Raimbault, directeur de l'IEP.

Parcours exigeant
Le double diplôme se veut ultra-sélectif et accueillera une première promo de seulement 20 élèves (10 de chaque école) dès 2014. La sélection se fera sur dossier et sur la base d'un oral devant un jury commun aux deux écoles. "Certains élèves aiment être challengés. Plus c'est difficile, plus ils se démènent pour y arriver", sourit Isabelle Assassi, directrice du programme Grandes Ecoles de TBS. L'objectif est clair : attirer vers ce diplôme les meilleurs étudiants.

Ceux qui intègreront ce double cursus valideront le master 1 de leur école d'origine et, durant leur année de mobilité, celui de l'école partenaire. La dernière année de scolarité, ils suivront le master 2 de l'école partenaire, et n'échapperont pas au Grand Oral pour Science Po ou au Grand Ecrit pour TBS, ainsi qu'au mémoire de recherche et au stage en entreprise.

Meilleure "employabilité"
"Le développement de ce double diplôme vient notamment de l'intérêt des entreprises pour les profils ayant des capacités de gestion mais également un bon niveau d'analyse et de culture générale", commente Isabelle Assassi. Les compétences conjuguées des deux écoles permettront au étudiants de TBS de passer les concours de la haute fonction publique et à ceux de Science Po de passer une année sur le campus barcelonais de l'école de commerce. "

De plus en plus de nos étudiants souhaitent de former au management et au marketing, un enrichissement qui va directement impacter leur employabilité" complète Philippe Raimbault. Actuellement, 38% des étudiants qui sortent de Science Po travaillent dans le secteur public, 47% dans le secteur privé et 15% dans un secteur mixte (associations, ONG, etc.) "Les entreprises sont à la recherche de profil en T selon Pierre Dreux, avec une formation solide dans une spécialité mais également - c'est la barre horizontale du T - des connaissances générales sur un certain nombre de sujets. Nous ambitionnons de former des profils en π avec deux compétences profondes et un socle de culture générale".

L'IEP sort de ses difficultés
Concernant les difficultés financières rencontrées récemment par Science Po Toulouse, Philippe Raimbault, le directeur, se veut optimiste "même si ce n'est pas parfait". Les directeurs des IEP de province ont obtenu l'engagement du ministère de l'Enseignement supérieur que les dotations ne baisseraient pas l'année prochaine (après avoir diminué de 5% cette année, soit 92 000 euros en moins pour l'établissement toulousain). "Le ministère s'est également engagé à pérenniser la création d'emploi à l'IEP en 2014", note Philippe Raimbault. Enfin, "les coûts liés à nos problèmes de sécurité ont été pris en compte et nous allons toucher une allocation exceptionnelle de 90 000 euros".

Par conséquent, de nouvelles propositions sur les frais d'inscription devraient être faites lors du prochain conseil d'administration le 6 mai. "Nous espérons augmenter ces frais de moindre façon que ce qui a été annoncé", confie le directeur de Science Po Toulouse.

Sophie Arutunian
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