3e ligne de métro à Toulouse : pour financer le projet, Tisséo va emprunter

La 3e ligne de métro toulousaine, TAE, devrait coûter 2,1 milliards d'euros. Le SMTC Tisséo devrait en grande majorité financer le projet et va notamment contracter des emprunts sur 25 ans en moyenne. La ligne de 28 kilomètres fait partie d'un projet mobilité plus large estimé à 3,8 milliards d'euros. Précisions.
Jean-Michel Lattes, président de Tisséo et Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole

Lundi 25 juillet, le projet de troisième ligne de métro (Toulouse Aerospace Express, TAE) a franchi une étape importante avec la présentation à la presse de son plan de financement. Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole, a évoqué "le projet transports le plus ambitieux de France après la région parisienne". La 3e ligne s'inscrit dans une feuille de route plus globale, le Projet Mobilités 2030, qui prévoit 3,8 milliards d'investissements. TAE absorbera 58 % de cette enveloppe. Les 42 % restants seront affectés notamment au doublement de la ligne A du métro, au téléphérique urbain, à l'amélioration de l'accessibilité, aux escalators et au renouvellement des bus.

tisséo journalistes finacement TAE

Plusieurs dizaines de journalistes étaient présents à la conférence de presse sur le financement de la 3e ligne de métro le 25 juillet dans les locaux de Tisséo ©photo Rémi Benoit

Le SMTC-Tisséo premier financeur

SMTC-Tisséo financera le projet Mobilité 2030 à hauteur de 2,8 milliards d'euros. Pour réaliser un tel effort, la structure devra emprunter. Pour Sacha Briand, vice-président de Toulouse Métropole en charge des Finances, plusieurs emprunts seront réalisés, d'une plus ou moins longue durée, mais il évoque "en moyenne, un emprunt de 2,8 milliards sur 25 ans à des taux d'intérêt que nous estimons à 3,5 % mais que nous espérons faire baisser". Ainsi, des emprunts courte durée peuvent être contractés pour le remplacement de bus, mais des emprunts à plus long terme seront nécessaires pour le génie civil.

"La situation du SMTC est saine, il y a déjà plusieurs banques qui ont manifesté leur intérêt pour prêter de l'argent".

sacha briand

Sacha Briand a présenté le plan de financement ©photo Rémi Benoit

Mais pour rembourser les échéances, les collectivités membres de Tisséo vont devoir augmenter leurs contributions annuelles.

"Aujourd'hui Toulouse Métropole verse 100 millions d'euros par an à Tisséo et représente ainsi 98% des contributions du SMTC. Je propose que cela évolue pour atteindre une fourchette comprise entre 165 et 180 M€. C'est un effort historique et inédit, mais c'est l'effort de la métropole qui permettra le financement de la 3e ligne", indique Jean-Luc Moudenc.

Apport des autres collectivités

Comme le montre le graphique ci-dessous, la Région Occitanie s'est engagée à hauteur de 150 M€, et le Conseil départemental de la Haute-Garonne à hauteur de 201 M€ pour le Projet Mobilités 2030. Les programmes État et UE "pré-acquis"(150 M€) correspondent "aux financements que l'on obtiendra sans trop de difficultés", explique Sacha Briand.

En revanche, les 171 M€ correspondant aux "financements spécifiques de l'État, autres collectivités et optimisation" sont incertains :

"Nous avons effectivement des zones d'incertitudes, mais elles sont limitées. Il faudra sécuriser ces 171 M€. Mais on peut considérer qu'à quatre ans du début des travaux, le financement est bouclé", assure l'élu.

financement tae

Toulouse Métropole pourrait notamment demander aux communes de Blagnac et de Colomiers de mettre la main à la poche. "Aujourd'hui pour la Ville de Toulouse, les charges reversées pour les transports représentent 8% du produit fiscal. Dans ces deux communes, c'est seulement 1%. C'est normal car jusqu'à maintenant Blagnac et Colomiers n'avaient que des bus. Mais avec le métro, elles bénéficieront de transports 'lourds'. J'ouvre la discussion sur leur participation au financement."

"Ce serait bien que la Région et le Département fassent également un petit effort supplémentaire", glisse Sacha Briand.

Différents financeurs selon les tronçons

 TAE (28 kilomètres en tout) se divise en plusieurs tronçons :

  •  Le tronçon central (Airbus Colomiers - Airbus DS) : 1 720 M€, majoritairement financé par SMTC-Tisséo et par l'État, le Département et la Région.
  •   Section Airbus DS - Labège La Cadène : 267 M€, "financé par le Sicoval et ses partenaires" : l'État, la Région, le Département
  •  Section Colomiers Gare - Airbus Colomiers : 141 M€, financé pour l'instant par l'État, la Région, le Département. "Nous avons quelques incertitudes sur le financement de ce tronçon, les prises de position des collectivités n'ont pas permis de boucler le financement", indique Sacha Briand

Une éventuelle connexion Ramonville-Labège (PLB), à laquelle Jean-Luc Moudenc a finalement donné son accord, est estimée à 180 M€ supplémentaires et sera prise en charge "par le Sicoval et ses partenaires".

 La possibilité d'une branche de métro allant à l'aéroport est à l'étude, mais devra faire l'objet d'un montage financier particulier (Jean-Luc Moudenc aimerait solliciter les actionnaires de l'aéroport Toulouse-Blagnac).

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Commentaire 1
à écrit le 06/10/2016 à 10:59
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merci monsieur moudin les seignors vous remercies de ne plus nous accorder la carte du metro mais mauvais calcul car nous sommes des milliers a payer 10 euros par personne faite votre compte monsieur moudin mauvais calcul pour nous plus de ...

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