L'agence d'attractivité faisait partie des projets établis par le schéma de développement économique de la métropole de Toulouse. C'est désormais une structure existante, dont les statuts ont été adoptés ce mardi 16 février.
"Cette agence doit nous permettre de faire le marketing territorial le plus efficace possible. Elle regroupe toutes les actions en faveur de la promotion auprès des investisseurs et des entreprises, du renforcement du tourisme d'affaires et du tourisme d'agrément", explique le président de la structure, Jean-Luc Moudenc.
Une société d'économie mixte dirigée par Hubert Calmettes
L'agence d'attractivité fusionne en son sein l'Office du tourisme de Toulouse, l'agence Invest in Toulouse et la Sem So Toulouse Convention Bureau. "Une opération juridique un peu lourde, souligne Jean-Luc Moudenc, mais qui permet de prendre en compte les acteurs du territoire." La marque So Toulouse est maintenue.
Le capital de la nouvelle Sem est réparti comme suit :
- Toulouse Métropole 46 %
- CCI de Toulouse 13 %
- Mairie de Toulouse 11 %
- Caisse des dépôts 3,6 %
- Aéroport Toulouse-Blagnac 2,7 %
- Caisse d'Épargne 3,3 %
- Crédit Mutuel 3,3 %
Les 16 % restants sont répartis entre plusieurs entreprises privées du territoire (une centaine).
L'agence, dotée d'un budget de 5 millions d'euros, compte 50 salariés. Elle est dirigée par Hubert Calmettes, qui dirigeait jusqu'alors Aveyron Expansion (après avoir travaillé chez Nutrition & Santé et Roquefort Société). Trois vice-présidents ont été désignés : Alain Di Crescenzo, président de la CCI de Toulouse, Dominique Faure, vice-présidente de Toulouse Métropole et Sylvie Rouillon-Valdiguié, adjointe à la Mairie de Toulouse
Sylvie Rouillon-Valdiguié, Alain Di Crescenzo, Jean-Luc Moudenc, Dominique Faure et Hubert Calmettes © photo SA
Le Parc des expos en ligne de mire
Si Jean-Luc Moudenc refuse pour le moment de communiquer sur les premiers projets de la nouvelle agence, un objectif est clair : être prêt quand le futur Parc des expositions sera opérationnel, normalement en 2020.
"Nous avons cinq ans pour monter de nouveaux congrès et événements, 5 ans pour donner à Toulouse une image de ville de congrès et la placer dans les premières métropoles européennes en la matière. Nous ne devons pas attendre 2018 pour savoir comment on va remplir le nouveau Parc des expos. Cela se prépare dès maintenant", assure Dominique Faure.
Le tourisme, compétence du Département ?
La création de l'agence d'attractivité de Toulouse Métropole arrive au moment où le Conseil départemental de Haute-Garonne affirme sa volonté de s'occuper du tourisme. Il a d'ailleurs voté il y a quelques jours une taxe additionnelle à la taxe de séjour, destinée à promouvoir les destinations Toulouse et Haute-Garonne. Y a-t-il un conflit de compétences ?
Il faut savoir que, dans le cadre de la réforme territoriale, le Conseil départemental et Toulouse Métropole ont officialisé en décembre 2015 un accord sur le transfert de compétences. Ainsi, dès janvier 2017, Toulouse Métropole prendra en charge des compétences qui jusqu'alors incombaient au Département (par exemple, le Fonds d'aide aux jeunes et la prévention spécialisée).
Mais le tourisme reste une compétence du Département, qui en a fait la demande.
Sur cette question, Jean-Luc Moudenc joue l'apaisement :
"Je ne cache pas que la Métropole aurait volontiers pris la compétence tourisme, mais le Département veut la garder, alors nous avons dit d'accord, et nous souhaitons aller vers une coopération entre le Département et la Métropole. Nous attendons que Georges Méric (président PS du Conseil départemental, NDLR) précise ses intentions, et il faudra qu'une convention soit signée pour acter les choses.
Je rappelle que si nous n'avions pas trouvé d'accord, cette compétence du tourisme serait tombée automatiquement dans l'escarcelle de la Métropole."
Des discussions sont actuellement en cours entre Sylvie Rouillon-Vadiguié et Didier Cujives, le président du CRT31.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !