Cinq infos à connaitre sur le numérique en Midi-Pyrénées

21 100 salariés de Midi-Pyrénées travaillent actuellement dans le secteur des logiciels et des services informatique selon le Syntec Numérique, le premier syndicat de branche de l'écosystème numérique français. D'où viennent-ils, où travaillent-ils et avec quel salaire? Tour d'horizon en cinq chiffres-clés.
Dans la région, les salariés du numérique touchent en moyenne 41 300 euros bruts par an

21 100 salariés

Le nombre de salariés dans le secteur numérique est en constante progression en Midi-Pyrénées. Cette tendance est confirmée dans le bilan de conjoncture présenté ce mardi 8 décembre à Toulouse par le Syntec Numérique, le premier syndicat de branche de l'écosystème numérique français. Ainsi, depuis 2009, les effectifs du secteur logiciels et services informatiques sont passés de 17 000 à 21 100 salariés. Entre 500 et 1 100 recrutements sont opérés chaque année, soit un taux de croissance annuel moyen de + 4,4 % entre 2009 et 2014. "Le nombre de recrutements en 2015 sera similaire voire légèrement supérieur", estime Laurent Gerin, délégué régional du Syntec Numérique.

À noter que la région Midi-Pyrénées fait partie des 5 régions françaises (sur 22) où plus de 5 % des salariés travaillent dans le secteur numérique. "On voit également que la croissance des effectifs du secteur est la plus forte dans les régions du Sud de la France. Toulouse comme Bordeaux est dans le top des villes les plus attractives", ajoute Lauren Gerin.

41 300 euros de salaire annuel

Seuls 4 à 6 % des actifs du secteur numérique sont actuellement au chômage contre 12,5 % pour le reste de l'économie en Midi-Pyrénées. Les jeunes diplômés qui se tournent vers les éditeurs de logiciel et les entreprises de services informatiques ont peu de difficultés à trouver un travail et dans des conditions meilleures que sur le reste du marché. Ils sont embauchés à 92,8 % en CDI contre 69,5 % dans le reste de l'économie.

Dans la région, les salariés du numérique touchent en moyenne 41 300 euros bruts par an, soit 15 % de moins que le moyenne nationale du secteur mais davantage que les salariés des autres secteurs de l'économie. "En Midi-Pyrénées, le salaire moyen des cadres s'établit entre 29 000 et 31 000 euros", relève Laure Gerin. Avant de mettre en garde les chefs d'entreprise :

"Il faut éviter la surenchère au niveau des salaires car si l'on applique une augmentation de 15 %, c'est autant de charges pour l'entreprise. Dans mon entreprise (la société d'ingénierie CGI, NDLR), je demande aux candidats les fiches de salaires de l'ancien employeur et je peux accorder 5 % d'augmentation par rapport à l'ancien poste".

 27,6 % de femmes

Le chemin de la parité dans les métiers du numérique est encore long. "On remarque qu'en Midi-Pyrénées seul 27,6 % des salariés du numérique sont des femmes, des chiffres similaires à ceux relevés au niveau national. Dans le reste de l'économie, il y a 48,4 % de femmes", note Hélène Sardin, responsable régionale de la commission Femmes du numérique du Syntec.

Pour elle, il existe "un problème de vivier" puisque l'on qu'on compte seulement 12 % de filles dans les écoles d'ingénieurs. "On remarque aussi, ajoute-t-elle, que le problème se pose moins dans les grands groupes qui doivent se plier à des obligations légales. Beaucoup de ces entreprises ont mis en place une politique RSE (responsabilité sociétale des entreprises) en la matière. C'est dans les entreprises de taille moyenne qu'il faut mettre l'accent et nous sommes en train d'élaborer une série d'outils à destination des PME".

À noter par ailleurs que le nombre de seniors est plus faible que dans le reste de l'économie : 23,9 % des salariés ont plus de 45 % contre 41,1 % en général.

+15% pour les "SMACS"

"L'activité des Smacs va connaître une croissance de 15 % en 2015", annonçait dès fin avril Laurent Gerin à l'occasion du palmarès La Tribune-Objectif News des entreprises qui recrutent en Midi-Pyrénées. L'acronyme "Smacs" désigne le social, le cloud, la mobilité, l'analytics (ou décisionnel), et la sécurité, soit toutes les briques que l'on retrouve dans les plans de transformation numérique des entreprises.

"Les besoins d'analyses de données sont de plus en plus forts. De nouveaux entrants s'imposent aussi sur le marché à l'image d'Uber, devenue la première compagnie de taxis sans taxi, ou encore d'Airbnb ou d'Alibaba. Ces acteurs viennent prendre des parts de marché. Ainsi, le secteur bancaire et les entreprises doivent accomplir leur transformation numérique", poursuit le délégué régional.

À l'inverse, le secteur des services informatiques est plombé par les télécoms où les marges des entreprises s'érodent.

En Midi-Pyrénées, le secteur du numérique se distingue par son tropisme en matière d'objets connectés. Dans le sillage de Sigfox, des dizaines de startups se sont lancées dans l'internet des objets et sont basées au sein de l'Iot Valley à Labège. Autre particularité régionale : le poids de l'aéronautique qui pèse sur l'activité du conseil en technologie. Le Syntec Numérique relève par ailleurs les bonnes performances de plusieurs éditeurs toulousains. Le groupe labegeois Berger-Levrault figure ainsi à la 12e place de son top 250 des éditeurs de logiciels français et Eurecia (basé à Castanet) a récemment fait son entrée au classement.

+2,1 % de croissance en 2015

La croissance du secteur numérique a été revue à la hausse pour 2015. Elle sera de 2,1 % (au lieu du 1,8 % prévu et contre 0,9 % en 2014). Et la tendance n'est près de s'inverser. Le Syntec Numérique table sur un taux de croissance de 2,4 % pour l'année 2016. Dans le détail, le syndicat prévoit + 3,6 % de croissance pour les éditeurs de logiciels, + 2,3 % pour le conseil et les services informatiques et + 1,2 % pour le conseil en technologie.

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