C'est officiel depuis quelques jours. La France présentera un candidat à la direction de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Sans grande surprise, c'est Philippe Douste-Blazy qui a été choisi, avec le soutien du président de la République François Hollande. L'ancien ministre de la Santé, actuellement secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge des financements innovants, était en campagne officieuse depuis plusieurs mois déjà.
Pour appuyer sa candidature, l'ancien maire de Toulouse met notamment en avant son action au sein d'Unitaid, l'organisation internationale d'achats de médicaments qu'il a présidé de 2007 à 2009 et qu'il a contribué à créer en tant que ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac. Unitaid, financée par une taxe sur les billets d'avion, a en effet été proposée par le président français et son homologue brésilien Lula.
Philippe Douste-Blazy est également à l'origine de la création de l'Oncopole sur l'ancien site d'AZF à Toulouse. Sa candidature ne fait cependant pas l'unanimité. La députée européenne EELV Michèle Rivasi dénonce ainsi "des liens étroits avec les laboratoires du sud-ouest notamment (Pierre Fabre et BMS), Servier (à l'origine du scandale du Médiator) et l'ancêtre du LEEM (le syndicat des entreprises du médicament), le SNIP."
Elle rappelle également que lors de son premier passage en temps que ministre de la Santé, il "a été le principal ordonnateur de la si controversée campagne de vaccination anti hépatite B en 1994", et demande donc au président de la République de ne pas soutenir cette candidature.
Le vote final pour le nouveau directeur général de l'OMS devrait avoir lieu en mai 2017. Le ou la successeur de Margaret Chan, en poste depuis 2006, prendra ses fonctions le 1er juillet 2017.
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