Régionales : Dominique Reynié dénonce la "malveillance" autour de sa candidature

Stratégie : se défendre. Dominique Reynié, candidat LR / UDI aux régionales en Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, assure qu'il est "serein" alors que la polémique enfle autour de son éventuelle inéligibilité. L'ex-politologue, qui vient de dévoiler son programme économique, voit dans les attaques dirigées contre lui "de la malveillance". Il affirme par ailleurs que la fusion des régions ne sera pas prête au 1er janvier. Interview.
Dominique Reynié

Depuis plusieurs jours, votre éligibilité est remise en cause, mais le président de votre parti Nicolas Sarkozy vous apporte son soutien. C'est un soulagement ?

Il est avec moi et cela m'a fait du bien qu'il me le répète. Je reçois par ailleurs beaucoup de mails, SMS et messages de soutien et d'affection.

C'est la date de votre bail à Onet-le-Château (12) qui remettrait en doute votre éligibilité car elle ne serait pas conforme avec le code électoral. Une attaque de plus concernant votre "parachutage". Que répondez-vous ?

Une immense confusion s'est installée sur ce que dit le code électoral, alors qu'il n'y a aucun doute sur mon éligibilité. Conformément à l'article L339, je suis bien inscrit sur les listes électorales d'Onet-le-Château. Je ne suis certes pas inscrit au rôle depuis le 1er janvier 2015 (être inscrit au rôle signifie payer ses impôts, NDLR), mais je suis domicilié dans cette commune au moment du dépôt des listes, c'est-à-dire la semaine prochaine. Ces conditions sont alternatives et non pas cumulatives. Je n'ai pas l'obligation de toutes les remplir simultanément. Je respecte absolument le code électoral et il n'y a pas d'autre interprétation possible.

Même si vous êtes éligible, cette polémique ne révèle-t-elle pas une maladresse de votre part ? Vous avez toujours revendiqué être aveyronnais, mais votre bail date de mars 2015 seulement...

Non. Il peut m'arriver d'être maladroit, mais pas là. Je suis aveyronnais, je suis né en Aveyron, j'y ai grandi. Ma banque est en Aveyron depuis toujours. J'ai dans la ville d'Onet-le-Château des biens familiaux et toutes mes racines. Considérez-vous que les Aveyronnais de Paris ne sont pas aveyronnais parce qu'ils habitent à Paris ? Non. Je suis complètement serein avec ça.

Le sénateur de l'Hérault Jean-Pierre Grand (LR) a été le premier à remettre en cause votre éligibilité dans une lettre écrite à Nicolas Sarkozy. Comptez-vous le poursuivre pour diffamation comme vous l'avez déjà évoqué ?

Non, je ne veux pas perdre mon temps avec ça. Mais je souhaite me défendre pour qu'il arrête de colporter ces fausses informations. C'est de la malveillance politique. Je note qu'il a l'habileté de se confier à un journaliste (France 3 Midi-Pyrénées a révélé l'affaire, NDLR) au lieu de porter lui-même les attaques. Pas une seule fois il ne m'a téléphoné pour discuter avec moi de mon éligibilité. Sa méthode est répugnante.

Vous parlez de "malveillance"...

Tout à fait. Cela n'aura échappé à personne que ces attaques arrivent au moment où je dévoile mon programme économique et où je monte dans les sondages. Ce n'est pas un hasard. Je lis également dans la presse que ma prétendue directrice de campagne Simone Pauzin-Fournié aurait démissionné, ce qui est totalement faux. Elle n'a de surcroît jamais été ma directrice de campagne. Elle-même se dit scandalisée par ces rumeurs (sur sa page facebook, NDLR). Il paraitrait aussi que j'ai de mauvaises relations avec Laurence Arribagé ou son entourage : c'est totalement faux. Je me demande ce qu'on pourra bien trouver pour me déstabiliser une fois que ma candidature sera déposée - et acceptée - en préfecture !

Comment abordez-vous la campagne officielle, qui démarre aujourd'hui ?

Je suis fort. Je suis fort parce que, plus on m'attaque, plus je suis fort. Je suis fort également parce que les sondages me prouvent que je vais dans la bonne direction, avec 26 % des intentions de vote, bien au-dessus de Carole Delga au premier tour.

L'avant-dernier sondage (Ifop) vous donne 26 % d'intentions de vote au 1er tour. Mais le dernier (BVA) ne vous donne que 20 % au premier tour...

C'est parce que ce sondage propose l'hypothèse curieuse d'une candidature Modem qui recueille 5 % des voix.

Êtes-vous toujours en faveur d'une suspension du processus de fusion des deux régions ?

Lorsque j'ai formulé cette proposition cet été, c'était un acte politique fort, pour dénoncer une mesure improvisée et anti-démocratique. Aujourd'hui, il faut avoir conscience que le processus de fusion n'existe pas. Rien ne sera prêt au premier janvier. Les services informatiques ne sont pas harmonisés, les services des deux régions ne se parlent pas... Nous sommes dans un enlisement complet. Il faut bien préparer les citoyens au fait qu'à partir du 1er janvier 2016, beaucoup de choses dysfonctionneront, et il y aura énormément de doublons.

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Commentaires 2
à écrit le 27/10/2015 à 8:32
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Qui peut croire Monsieur REYNIE? Celui-ci tente de se procurer une "virginité nouvelle" alors qu'il est l'exemple parfait du "bobo" parisien: souvent présent sur les plateaux de télévision, membre du Cluv "Le Siècle", etc...Franchement, qui avait vu ...

le 27/10/2015 à 19:59
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M. ou Mme Kwai, quelle hargne envers ceux d'entre nous, et vous savez combien nous sommes nombreux, qui ont dû "monter" à Paris pour pouvoir épanouir leur talent. Je ne pense pas que Dominique Reynié soit à la recherche d'une virginité (pourquoi "n...

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