L'aéroport, dossier "prioritaire" pour Philippe Robardey à la CCI de Toulouse

Le nouveau président la CCI de Toulouse Philippe Robardey a assuré devant la presse ce jeudi 9 février que le dossier de l'aéroport de Toulouse est une priorité pour lui. Il souhaite que l'infrastructure dispose d'une ligne de métro directe et se dit "vigilant" quant à son développement.
Philippe Robardey, président de la CCI de Toulouse

La CCI de Toulouse est actionnaire à 25 % de la société Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB), ce qui en fait le deuxième actionnaire de cette infrastructure, après les Chinois de Casil Europe. Ce qui en fait aussi une "priorité" pour le nouveau président de la CCI de Toulouse, Philippe Robardey. Ce dernier s'est exprimé devant la presse locale ce jeudi, pour sa première conférence de presse depuis qu'il a été élu (le 27 janvier 2016).

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Pour lui, il est hors de question que la CCI soit "un sleeping partner" (un partenaire dormant) des Chinois : "L'aéroport a franchi le cap des 8 millions de passagers en 2016, c'est un outil d'attractivité majeur de la région, surtout dans notre contexte géographique. Si ça devient trop compliqué de prendre l'avion à Toulouse, nous, les chefs d'entreprises, nous irons le prendre à Barcelone, a-t-il assuré dans un franc-parler qui le caractérise. Je serai donc vigilant quant à son développement."

Quand on demande à Philippe Robardey s'il a confiance dans Casil Europe, il répond prudemment :

"La confiance n'exclut pas la vigilance. Notre rôle d'actionnaire est de veiller à la cohérence des business plans et des investissements."

Dans la perspective où l'État revendrait les 10 % qu'il lui restent dans le capital d'ATB, Philippe Robardey assure qu'il faudra envisager une solution pour racheter ce capital. "Nous serions fous de ne pas nous poser la question. Mais est-on capable de constituer un 'pool' de partenaires qui auront les moyens de racheter ces 10 % ? Il faudra étudier la possibilité."

Pour le métro à l'aéroport

Il ne s'en est jamais caché, Philippe Robardey, également président de la société Sogeclair basée à Blagnac, se positionne en faveur de la desserte de l'aéroport par le métro. Plus que de soutenir le projet, il le réclame : "la 3e ligne de métro doit passer par l'aéroport. Il faut une desserte directe depuis la gare", martèle-t-il.

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Pour rappel, la question du tracé de la future 3e ligne de métro n'est pas bouclée, mais l'hypothèse d'un tronçon allant jusqu'à l'aéroport a été évoquée par Toulouse Métropole, qui souhaite que l'aéroport lui-même finance ce tronçon. Une hypothèse peu probable néanmoins, l'infrastructure n'ayant pas pour rôle de financer un équipement public. De son côté, Philippe Robardey prévient : il ne faut pas solliciter les entreprises via la taxe transport.

"Tout ce qui vise à alourdir les coûts pour les entreprises n'est pas une bonne idée. Je vous rappelle que les entreprises sont les premiers financeurs des transport publics via la taxe transport. Merci d'avoir pensé à nous, mais il faudrait peut-être faire participer un peu les autres."

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