Le toulousain Centrakor vise les 300 magasins et la place de n°1 du discount de la décoration

Centrakor, spécialiste discount de la déco, vient d'ouvrir à Lourdes son 15e magasin en Midi-Pyrénées. Le groupe basé à Toulouse (315 M€ de chiffre d'affaires) est le n°2 français du discount de décoration derrière Gifi et devant la Foir'Fouille. Centrakor, dont le développement a débuté en 2004 autour de 40 magasins adhérents, quand ses concurrents affichent trente ans d'ancienneté, compte augmenter son nombre de points de vente de 50% d'ici 5 ans. Interview d'Olivier Rondolotto, son PDG.
Olivier Rondolotto

Centrakor vient de passer le cap des 200 points de vente avec l'ouverture d'un 15e magasin en Midi-Pyrénées. En 2012, vous annonciez viser les 300 points de vente d'ici 5 ans. Cet objectif est-il toujours d'actualité ?

En effet, j'ai toujours cette volonté d'atteindre les 300 points de vente d'ici 2017-2018. Avec les 18 ouvertures que nous allons réaliser en 2013, nous devrions atteindre les 210 magasins avant la fin de l'année. Nous avons ciblé certaines zones géographiques où nous voulons intensifier notre présence : Bretagne, Normandie, Alsace, le sud de l'Aquitaine ou encore le Sud Est. Nous sommes à la recherche d'espaces disponibles mais nous sommes confrontés à une problématique de taille, trouver des loyers raisonnables, notamment dans le Sud Est. Nous avons 38 magasins intégrés (400 salariés) et le reste ce sont des adhérents au réseau Centrakor (1300 salariés dont les 400 des magasins intégrés). Nous regardons toutes les opportunités pour accroitre ce réseau mais nous y allons prudemment. Nous sommes en train de construire une image, je veux éviter d'avoir à fermer des magasins. D'autant plus que je tiens à l'humain. Les gens qui intègrent notre réseau d'adhérents nous font confiance, ils apportent des moyens, des garanties, je ne veux pas investir sur de mauvais projets. Avant d'ouvrir un magasin, nous faisons systématiquement réaliser des études de marché par un cabinet indépendant, RMD, et jusque là, sur une centaine d'ouvertures, ils ne se sont trompés que deux fois.

Aujourd'hui, Centrakor est le n°2 en France, en nombre de point de vente, sur le marché du discount de décoration, après GIFI et devant la Foir'Fouille. Avec ces 300 magasins d'ici 5 ans, votre but est-il de devenir le n°1 ?

A la base, nous sommes le challenger comparé à ces deux géants historiques qui ont 30 à 35 ans d'ancienneté, je crois. Quand on s'est lancé dans l'aventure en janvier 2004 avec 40 adhérents, on n'avait aucune certitude qu'il y avait de la place pour un troisième acteur. Leur notoriété leur assure plus de clients mais en matière d'offres et de prix, nous n'avons pas à rougir. Notre créneau c'est le bon rapport qualité-prix pour une population « rurbaine » et j'insiste sur la qualité. L'objectif est évidemment de devenir numéro un sinon on arrête de travailler. Toutefois, nous restons humbles devant ces confrères qui sont aussi des modèles. C'est un super objectif d'arriver à passer devant Gifi. Mais, ils ont 30 ans, 380 points de vente, je crois et disposent de fonds importants. J'espère être numéro 1 un jour, mais c'est encore loin.

Vous êtes positionnez sur le marché du discount. Estimez-vous bénéficiez de la crise et des comportements qu'elle induit chez les consommateurs, plus attentifs au prix, ou malgré tout vous en subissez des effets ?

Nous sommes des magasins de crise. Après la progression n'est pas énorme. On est croissance de 1,5% sur les cinq premiers mois de l'année. C'est une moyenne, des mois on était à 4 %, d'autres à moins 2 %. Notre problème actuellement, avec la crise, c'est le manque de visibilité. Nous allons bientôt ouvrir notre premier magasin aux Iles Canaries à Lanzarote. Une opportunité dans un pays en crise s'est présentée à nous. Avant les loyers étaient hors de prix mais aujourd'hui avec la crise, ils ont chuté de 30 à 50 % par endroit, ça devient abordable. Donc, on subit les effets de la crise mais on en bénéficie aussi. On se porte mieux ou, en tout cas, moins mal que certains concurrents ou d'autres entrepreneurs sur des marchés comme l'habillement par exemple. En 2012, nous avons réalisé 315 M€ de chiffres d'affaires soit une progression de 5% sur l'année à surface constante. Je parle de surface constante car il faut bien distinguer la progression interne aux magasins présents dans le réseau en 2011 (190), qui a été de 5 % sur 2012 et la progression réalisée grâce à l'adhésion de nouveaux magasins qui nous apportent leurs résultats de vente. Pour ce qui est de 2013, nous manquons de visibilité. Nous ne sommes pas aidés par la météo non plus en ce moment. Cela joue sur le moral du consommateur. Sur les parasols, tonnelles et produits pour la famille, les ventes sont en recul de 2 %. Mais, je maintiens mon cap vers les 300 magasins d'ici 5 ans.

Propos recueillis par Vincent Pléven
Photo © Centrakor

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