Immobilier ancien : Toulouse résiste plutôt mieux que le marché national

La chambre des notaires vient de livrer son analyse du marché de l'ancien à Toulouse. Celui-ci s'affiche en léger repli en 2013, mais compensé par un début d'année 2014 dynamique.
Dans le centre ville de Toulouse, les quartiers les plus centraux tels que Saint Étienne et les Carmes restent eux nettement au-dessus de la barre des 3.000 euros


Toulouse a plutôt mieux résisté que le marché national en 2013, avec une baisse de prix contenue de 1,4% et un prix médian de 2.500 euros le m2. Dans le détail, la ville rose affiche cependant des prix hétérogènes, avec dans certains quartiers des appartements anciens particulièrement touchés par la baisse. C'est le cas de Montaudran-Lespinet et Jules Julien (-9 %) ou encore Saouzelong-Rangueil (-13 %) et des prix médians qui oscillent entre 2000 et 2400 euros le m2. "Du côté de Rangueil, c'est surtout le marché des petites surfaces qui est touché, boudé par les étudiants qui préfèrent désormais se loger en centre-ville", décrit Philippe Pailhès.

Au centre ville, les quartiers les plus centraux tels que Saint-Étienne et les Carmes restent eux nettement au-dessus de la barre des 3.000 euros (respectivement 3.770 euros le m2 et 3.600 euros le m2) mais ils ont quand même accusé une baisse. L'explication ? "Les cadres supérieurs qui sont des acteurs habituellement très présents sur ce marché particulier ont hésité devant l'instabilité fiscale de ces derniers mois, d'où la baisse des prix", pointe le notaire.

Des achats " raisonnables" privilégiés

Sur le marché des maisons, les ventes passent désormais plus difficilement le cap des 450.000 euros et ce même dans les beaux quartiers, d'ailleurs la dépense moyenne pour une maison est en baisse de 2,3 % en 2013 à 293.000 euros. La côte Pavée par exemple affiche un prix médian à 370.000 euros, en baisse de 27 % ! "Les clients ont privilégié des achats raisonnables et s'il y avait un budget idéal il serait aux alentours des 300.000 euros", analyse maître Boris Vienne.
Les extérieurs semblent avoir mieux tiré leur épingle du jeu avec des prix en hausse de 7 à 9% entre Blagnac, Colomiers et Tournefeuille et même un insolent +22 % à Balma où le prix médian des maisons anciennes a atteint 372.500 euros.

Même tendance sur le marché des terrains à bâtir qui a retrouvé quelques couleurs avec une évolution des prix en hausse de 6,5 % en Midi-Pyrénées et de 4,3 % en Haute-Garonne. "2013 a été une année de reconstitution des stocks avec la mise sur le marché de nouveaux lotissements", explique le notaire Frédéric Giral. En revanche, les tailles des parcelles ont rétréci (400 et 500 m2 en premières et deuxièmes couronnes) pour cadrer avec des budgets moyen de 250.000 euros tout compris !

En 2013, un total de 8.200 mutations a été enregistré en Haute-Garonne, loin des presque 12.000 transactions des années fastes. Évolution notable en revanche : si Toulouse concentrait jusqu'à présent 85 % du marché, ce chiffre est tombé à 73% au profit des communes de la première couronne, qui disposent d'une offre plus conséquente aujourd'hui.

Béatrice Girard

© photo Rémi Benoit

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