Une page se tourne pour le groupe de construction Toulousain GA. Après le décès en septembre dernier de Samir Rizk qui dirigeait l'entreprise depuis 1996, les tractations allaient bon train pour désigner le successeur de ce patron charismatique. C'est Sébastien Matty, 42 ans, directeur général de Bouygues Bâtiment Ile-de-France Construction Privée, qui devient le nouvel homme fort du groupe. Ce spécialiste de l'immobilier, ingénieur de l'École Centrale de Paris, vient d'être nommé directeur des opérations. Il succèdera à Robert Dagrassa à la présidence du directoire de GA dès l'été prochain. Ce dernier deviendra alors président du conseil de surveillance.

Ambition, " continuer à innover"
D'abord ingénieur travaux, puis directeur de la filiale Elan, spécialisée dans le management de projets, Sébastien Matty a passé ces six dernières années à la direction de Bouygues Bâtiment. "Notre activité était sensiblement la même que celle du groupe GA, nous faisions de la construction de bâtiments tertiaires pour des maîtres d'ouvrages privés", décrit-il. On lui doit notamment les livraisons de la Tour 1 de la Défense, ou encore les sièges sociaux de Microsoft et Bouygues Télécom à Issy-les-Moulineaux et plus récemment le centre commercial de Paris Beaugrenelle. Le dirigeant se dit "séduit par la dimension entrepreneuriale et le parcours hors norme du groupe GA, son business modèle innovant qui répond aux besoins des clients, de la conception aux services." Une culture qu'il compare volontiers à celle du groupe Bouygues. Sa feuille de route pour les prochains mois ? "Poursuivre le parcours de GA et continuer à innover pour rester leader sur ce marché." L'actualité démarrera dès la semaine prochaine avec le lancement de la construction du nouveau siège social du groupe sur le parc d'activité de la Plaine : 3 300 m2 de bureaux livrables en fin d'année. Cet ensemble sera conçu comme la vitrine de l'ensemble des nouvelles techniques que le groupe souhaite développer dans les prochaines années.

En 2014, le groupe GA lancera par ailleurs des opérations de bureaux à Grenoble et Niort (Macif), et des bâtiments industriels en Savoie. À Toulouse, il devrait lancer la commercialisation de la 2e tranche de son programme à Borderouge. Mais le groupe, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 210 M€ en 2013, aborde l'année 2014 sur des rythmes équivalents à ceux de l'an dernier et n'envisage pas la reprise avant 2015.

Béatrice Girard.
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