Baisse d'activité : la grogne monte chez Eiffage Construction Sud-Ouest

Les salariés d'Eiffage Construction Sud-Ouest dénoncent un accord de compétitivité proposé par la direction de leur groupe qui prévoit de travailler 37,5 heures par semaine, payées 35 heures, pour regagner en compétitivité dans un secteur hyper concurrentiel. Selon la CGT, le groupe connaît une baisse temporaire d'activité dans l'agglomération toulousaine, avec d'une part l'abandon du chantier de la maison de l'image, et un stand-by annoncé jusqu'en janvier du chantier de TSE.
La CGT du groupe Eiffage manifestait le 10 ocotbre devant le congrès de l'ARF

Des salariés du groupe Eiffage Construction se sont rassemblés jeudi dernier en marge du 10e congrès de l'association des régions de France, à l'appel du syndicat CGT Collectivités. Ils étaient en grève pour la deuxième fois en dix jours pour dénoncer un plan de compétitivité proposé par leur direction. "La première mouture de ce plan prévoyait de repasser aux 42 h payées 35 h, aujourd'hui la direction nous parle de 37,5 h payées 35 h. Le compte n'y est pas. C'est pourquoi nous sommes en grève aujourd'hui", indiquait Philippe Rives, le délégué CGT de l'entreprise.

700 emplois menacés
Selon le syndicat, la raison invoquée serait la nécessité de redevenir compétitif dans un marché devenu très concurrentiel, notamment à cause des travailleurs étrangers détachés. En Midi-Pyrénées, 400 salariés sont concernés par ce plan et 1 447 en région Sud-Ouest. "Si l'on ne signe pas, la direction nous menace de mettre 700 personnes dehors", indique Philippe Rives.

Selon la CGT, le groupe connaît une baisse temporaire d'activité dans l'agglomération toulousaine, avec d'une part l'abandon du chantier de la maison de l'image, et un stand-by annoncé jusqu'en janvier du chantier de TSE. "Concernant TSE, il y avait un gros problème avec le bureau d'études, qui a conduit à la suspension du chantier. À l'heure actuelle, nous avons seulement un petit chantier immobilier qui démarre à Labège, mais nous n'avons pas à payer le prix de cette pénurie passagère d'activité", estime le syndicaliste. Sollicitée par Objectif News, la direction régionale d'Eiffage Construction n'a pas souhaité communiquer sur le plan en cours.

Béatrice Girard
© photo Rémi Benoit

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