Le Journal Toulousain renaît sous forme de Scop et fait peau neuve

Le Journal Toulousain va reparaître après une procédure de liquidation judiciaire de quatre mois. Quatre anciens salariés ont repris l'entreprise sous forme de Scop, en association avec l'avocat toulousain Christophe Lèguevaques ainsi que le président de La Part de rêve, Rémi Demersseman-Pradel. Le tribunal de commerce a donné son accord mardi 1er juillet.

Le Journal Toulousain sera de retour dans les kiosques près de six mois après les avoir quittés. Quatre anciens journalistes de la rédaction ont repris sous forme de Scop la société de leur ancien employeur, Marcial Layani. "La Scop était le moyen idéal pour nous de garantir l'indépendance de la rédaction, estime Thomas Simonian, ancien responsable de la rédaction du Journal Toulousain. Avec cette nouvelle structure, on sépare la gestion de la rédaction."

Rémi Demersseman-Pradel assurera la gestion. Le fondateur de La Part de rêve s'est associé aux anciens salariés et a notamment apporté son expérience des procédures judiciaires. L'avocat Christophe Lèguevaques, lui aussi associé de la Scop, jouera un rôle de conseil juridique. "Il faut que l'entreprise soit bien gérée si elle veut prospérer, insiste Christophe Lèguevaques. Ce qui n'était pas le cas auparavant."

Nouvelle ligne éditoriale
Le "vrai retour du Journal Toulousain" est prévu fin août avec "des surprises" qui pourraient être des changements du format ou de la charte graphique du journal. Les changements seront également éditoriaux. "Le projet rédactionnel est double" dévoile Thomas Simonian. Au prix de 1€ et sur un format de 28 pages, l'édition papier sera axée sur la politique et la société et "déconnectée de l'actualité", privilégiant les enquêtes de fond. À l'inverse, le site internet suivra l'actualité quotidienne avec un contenu mi-gratuit, mi-payant. "Un article quotidien sera réservé aux abonnés numériques" indique Thomas Simonian qui souhaite également développer les web tv et l'événementiel.

Le Journal Toulousain s'est par ailleurs entouré d'une équipe de chroniqueurs économiques et politiques, "un pour chaque parti", d'un humoriste ou encore d'un caricaturiste. Cependant, le journal "ne sera pas satirique, avertit Thomas Simonian. Ce qui ne nous empêchera pas d'être parfois insolents." Les journalistes préviennent : "que les gens ne s'attendent pas à relire le Journal Toulousain d'avant".

Adrien Serrière
© photo Rémi Benoit

En savoir plus :
Le Journal Toulousain avait cessé de publier suite à l'inculpation de son directeur, Marcial Layani, dans l'affaire d'escroquerie dite de la "crevette brésilienne". Placé en détention provisoire le 24 janvier, Marcial Layani est en attente de jugement.

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